Qui sommes nous ?

Qui qué j’soumes

1 – L’équipe

L’étchipe / La couée

Créée en janvier 2016, la Fédération des Associations pour la Langue normandE (FALE) a pour objectif de sauvegarder et promouvoir la langue normande et de fédérer toutes les initiatives allant en ce sens. À travers cette fédération, nous espérons pouvoir instituer au sein de la Normandie une politique de valorisation, de revitalisation de la langue normande.

À travers ses différentes commissions, la FALE agit pour la création de supports pédagogiques en normand, l’implantation de panneaux en normand dans nos villes et villages, l’adaptation du normand à notre monde actuel. Elle agit également auprès des institutions publiques, des commerçants et des particuliers pour faire reconnaître le normand et faire en sorte qu’il s’implante durablement dans notre quotidien. Elle assure également la présence du normand dans la presse écrite, sur internet et sur les réseaux sociaux.

Les membres du bureau

les syins dé la p’tite assembllaée

Président

Jean-Philippe Joly

Vice-président

Jérôme Chantriaux

Trésorier adjoint et chargé du suivi de l'édition

Rémi Pézeril

Secrétaire

Gilbert Pasturel

2 – État des lieux

coument ch’est annyi chu nous

L’UNESCO a classé le Normand comme « sérieusement en danger ». Le nombre de locuteurs serait de 20 000 soit 0.57% de la population régionale.

Signée le 5 novembre 1992, la charte européenne des langues régionales ou minoritaires s’est donnée pour objectif de permettre la défense et la promotion des langues existantes dans chaque pays européen considérant que la pratique de ces langues est un droit imprescriptible. La France l’a signée mais ne l’a pas ratifié donc elle n’entre pas en application dans notre pays ce qui pose de nombreux problèmes dans la reconnaissance de nos langues régionales avec :

  • La reconnaissance des langues régionales ou minoritaires en tant qu’expression de la richesse culturelle
  • La nécessité d’une action résolue de promotion des langues régionales ou minoritaires, afin de les sauvegarder
  • La facilitation et/ou l’encouragement de l’usage oral et écrit des langues régionales ou minoritaires dans la vie publique et dans la vie privée
  • La mise à disposition de formes et de moyens adéquats d’enseignement et d’étude des langues régionales ou minoritaires à tous les stades appropriés
  • La mise à disposition de moyens permettant aux non-locuteurs d’une langue régionale ou minoritaire habitant l’aire où cette langue est pratiquée de l’apprendre s’ils le souhaitent
  • La promotion des études et de la recherche sur les langues régionales ou minoritaires dans les universités ou les établissements équivalents

Les différentes dispositions peuvent inspirer la région Normandie en matière d’une politique régionale en faveur de la langue normande, comme cela s’est déjà fait, avec succès, dans d’autres régions. En matière culturelle par exemple, la charte invite les signataires à :
– encourager et/ou à faciliter la production et la diffusion d’œuvres audio et audiovisuelles dans les langues régionales ou minoritaires
– encourager et/ou à faciliter la création et/ou le maintien d’au moins un organe de presse dans les langues régionales ou minoritaires ; ou à encourager et/ou à faciliter la publication d’articles de presse dans les langues régionales ou minoritaires, de façon régulière
– encourager l’expression et les initiatives propres aux langues régionales ou minoritaires, et à favoriser les différents moyens d’accès aux œuvres produites dans ces langues
– favoriser l’accès dans des langues régionales ou minoritaires à des œuvres produites dans d’autres langues, en aidant et en développant les activités de traduction, de doublage, de post- synchronisation et de sous-titrage
– veiller à ce que les organismes chargés d’entreprendre ou de soutenir diverses formes d’activités culturelles intègrent dans une mesure appropriée la connaissance et la pratique des langues et des cultures régionales ou minoritaires dans les opérations dont ils ont l’initiative ou auxquelles ils apportent un soutien.

Les langues régionales dans l’éducation

les loceis des Régiouns dauns l’éducatioun

En matière d’éducation, le Parlement français avait permis un enseignement facultatif des langues régionales mais seuls le basque, le breton, le catalan et l’occitan furent autorisés. Des décrets y ajoutèrent par la suite le corse, le tahitien, les langues mélanésiennes, le gallo et le mosellan.
En Normandie, les initiatives pour permettre un enseignement de la langue normande auprès des élèves rencontrent de nombreux obstacles. Grâce aux quelques libertés permises actuellement par les programmes scolaires, quelques enseignants parviennent tant bien que mal à proposer une approche de la langue normande, mais ceci en dehors des horaires de cours.

En définitif, sur le plan institutionnel, la langue normande jouit d’une reconnaissance au niveau mondial, grâce en particulier à l’UNESCO, mais pas au niveau national où elle est absente des textes et des débats, y compris dans l’Éducation Nationale qui a pourtant ouvert la porte à l’enseignement d’autres langues régionales.

Sur l’ensemble de la Normandie, nous considérons qu’il y a encore environ 20 000 locuteurs réguliers et 100 000 locuteurs occasionnels. La majorité des personnes parlant le normand l’a appris grâce à ses parents ou grands-parents mais de nouvelles sources d’apprentissage du normand apparaissent (articles dans la presse et revues, éditions bilingues de livres en normand, cours et rencontres auprès d’associations, les nouvelles technologies et supports d’informations).

Sur 684 personnes interrogées qui ne parlent pas normand, 80,4 % seraient intéressées par la possibilité d’apprendre le normand. Seulement, il n’existe plus aujourd’hui qu’un collège (ils étaient deux encore il y a trois ans) qui enseigne le normand aux enfants.

3 – Valorisation et Vocation

rémôqui !

Renouer avec la langue normande, c’est renouer avec notre histoire, réaffirmer nos liens avec la Scandinavie, qui donna de nombreux mots normands (havre, mielles, varech, flot, raz…) et également avec l’Angleterre à qui le normand a apporté une importante partie de la langue et avec qui il partage certaines similitudes croisées importées en 1066 ou revenues avec la guerre de cent ans. C’est s’ancrer dans une culture multiséculaire, celle des chansons de geste, et des nombreux auteurs que notre province a offerts à la littérature. Barbey d’Aurevilly, le Connétable des Lettres, s’il écrivait en français, n’en restait pas moins attaché à la langue normande. Il écrivait d’ailleurs en note du Chevalier Destouches : « Je suis plus patoisant que littéraire, et encore plus Normand que Français ». Ce « patois » normand, il le glissait dans la bouche de ses personnages, ceux qui étaient les plus attachés à la terre et à ce pays.

Entendre résonner le normand, c’est voir ressurgir la musique quotidienne des siècles passés, sortis de la bouche de nos ancêtres. La langue normande est si riche qu’elle possède des mots, des tournures que le français ne pourrait exprimer. Sans aucune contestation possible, le normand est intimement lié à l’identité de notre région, à notre patrimoine, à notre culture et à notre manière de penser. Il pourrait même être un réservoir pour le « français officiel » si celui-ci voulait s’en servir.

C’est pourquoi, il faut absolument aujourd’hui le valoriser et rendre fiers les Normands de parler à nouveau cette langue.

SAUVEGARDER NOTRE HÉRITAGE

Pour l’immense majorité des personnes sondées, le normand fait partie de notre patrimoine, de leur identité et pour eux, la disparition du normand représenterait une perte d’identité pour notre région. Les liens que les Normands entretiennent avec leur langue sont forts et montrent un réel attachement. Pour 18,4% des sondés, il s’agit même de leur langue maternelle !
Renouer avec la langue normande, c’est renouer avec notre histoire, réaffirmer nos liens avec la Scandinavie et l’Angleterre.
Il y a, en Normandie, un réel sentiment d’infériorité vis-à-vis d’autres régions qui savent mettre en avant mieux que nous leur langue régionale et leur culture et qui ont une politique volontariste dans ce domaine.

PROMOUVOIR UN PARTICULARISME

En France aujourd’hui, des régions comme la Corse, l’Alsace ou encore le Pays Basque attire des touristes qui cherchent à y découvrir une autre culture, d’autres traditions, qui leur apparaissent comme différentes de ce qu’ils connaissent. 93,5% des personnes interrogées déclarent que l’histoire, la langue et la culture normande sont un atout pour le tourisme et pour notre région.
L’utilisation de plus en plus large du drapeau normand partout en Normandie est un signe qui montre à tous qu’aujourd’hui les Normands sont fiers de leur région et de leur identité.

LES AVANTAGES DU MULTILINGUISME

Issue du latin, influencée par le norrois, cousine des autres langues d’oïl, ayant grandement influencé l’anglais mais aussi dans une moindre mesure le sicilien ou le québécois, la langue normande est une passerelle entre les langues et entre les civilisations. De ce fait, enseigner le normand, le relier à ce vaste maillage de langue et de culture, c’est permettre une plus large ouverture d’esprit sur l’autre. Cela permettrait de renouer avec nos liens historiques avec l’Angleterre et de créer une passerelle entre le français et l’anglais afin de faciliter son apprentissage.
Apprendre deux langues, c’est acquérir une double culture, une plus grande ouverture d’esprit qui amène à faire preuve de plus de tolérance. Le bilinguisme ou multilinguisme accentue les capacités d’apprentissage, offre aux enfants une plus grande agilité mentale et augmente les capacités de mémorisation. Apprendre une seconde langue accentue également la connaissance de la langue maternelle, et ne l’affaiblit pas.

4 – Un Réseau

j’soumes dé par ensemblle

La FALE n’est pas seule dans son engagement pour la langue normande ou pour les langues régionales.

La FALE et la Région Normandie ont signé une convention de partenariat sur 3 ans. La région a mis en place un comité scientifique, emploie des jeunes en contrat aidé pour la FALE, prévoit la création d’un Diplôme Universitaire d’Études Normandes à l’université de Caen, et participe ou soutient directement de nombreux projets de la FALE.

Vous retrouverez, entre autres, pour le normand et la Normandie :
– L’engagement de la Région Normandie pour la langue normande – lien
– L’Association Magène, promotrice et productrice en langue normande depuis des décennies – lien
– Choses Normandes, du normand de la cuisine jusqu’à la pédagogie – lien
– Les Soeurs Trottebec, le blog qui envoie du patouès – lien
– La e-boutique en normand de produits normands – lien
– Le Parc Historique d’Ornavik – lien
– La Fédération des Jeux et Sports Traditionels Normands et Vikings – lien
– L’Office du Jèrriais – lien
– Pour apprendre le normand de Guernesey – lien

Et pour les autres langues régionales :
– La Défense et Promotion des Langues d’Oïl (DPLO) – lien
– L’Institut du Gallo – lien
– L’Agence pour le Picard – lien
– L’Observatoire de la Langue et de la Culture Provençales – lien
– L’Observatoire des Cultures Gasconnes – lien
– Le Collectif Pour Que Vivent Nos Langues – lien
 

Restez informés

dé de quei assavei

Pour vous tenir informé des actualités et des questions de société sur les langues en France, vous pouvez vous inscrire à la lettre Sur le bout des langues de Michel Feltin-Palas, rédacteur en chef de l’Express.

Inscription à notre lettre d'information

s’merqui pouor archevaer noute nouvélette

Vous pouvez vous abonner à notre nouvélette en laissant votre adresse courriel sur langue.normande@gmail.fr !

À télécharger : 1er semestre 20212nd semestre 2021

Pour rester au fait de notre actualité, n’hésitez pas non plus à nous suivre sur Facebook (surnommé « Guette Mei » en normand), Twitter (touitaer = gazouiller en normand), Instagram, et même Youtube !

langue.normande@gmail.com

Les associations

suivez-nous

suivez-nous